Vous avez envie d’aborder la vie en nature sous un jour nouveau ? Venez découvrir Bushcraft Attitude Magazine.
Dans un article précédent, je vous donnais quelques bonnes raisons d’aller faire un tour en forêt : S’aérer et en profiter pour retrouver et exercer quelques connaissances que nous avons tendance à oublier dans notre vie moderne : S’orienter, (re)connaître les plantes et ce qu’on peut en faire, savoir faire du feu, etc. Ces compétences (et bien d’autres) font parties de ce qu’on appelle le Bushcraft.
Le Bushcraft ? Kézaco ?
Formé à partir des deux mots anglais bush (brousse) et craft (artisanat), le bushcraft est l’art de vivre dans la nature. Ne plus la considérer comme une étrangère dont on subit les contraintes, mais l’aborder avec confiance et retrouver des racines (pas si lointaines) de chasseurs/cueilleurs. Même nos grands-parents pratiquaient le bushcraft dans un certain sens : Les remèdes à base de plantes de mamie, les paniers tressés de pépé, et le tonton qui connaît 3 sources dans la forêt et les meilleurs coins pour trouver des lapins ou champignons… Tout ça aussi c’est du bushcraft.
Les passionnés de cet art, de ce retour à la nature et à la débrouillardise, sont à la recherche d’informations pour apprendre et s’améliorer. Il existe de nombreux ouvrages ou magazines sur le sujet, mais tous en anglais. Heureusement depuis quelques mois un nouveau magazine vient répondre à ce besoin.
Bushcraft Attitude Magazine (B.A.M)
Ce trimestriel est le seul magazine Français et en français sur le sujet.
J’ai pu échanger avec Florian Morel, le créateur du magazine qui s’est prêté au jeu de quelques questions/réponses :
Peux-tu nous présenter un peu ton parcours et comment est venue l’envie de créer B.A.M ?
Tout d’abord, merci à toi pour cette interview. Le magazine est entièrement auto-produit et le bouche à oreille est donc très important pour nous.
Je suis né a Clermont-Ferrand, au pied des volcans d’Auvergne. Mes parents habitaient en ville mais j’avais la chance d’avoir des grand-parents à la campagne, près de l’Allier. Je passais mes week-end et toutes les vacances dans ce petit paradis, à construire des radeaux, faire des feux de camps…
S’en sont suivit de nombreuses lectures, du Manuel des Castors Juniors au S.A.S. Survival guide en passant par le fameux Survivre, comment vaincre en milieu hostile de Xavier Maniguet. Tout cela me passionnait ! C’était chaque fois l’occasion de tester ce que j’avais lu et, je dois bien l’avouer, de faire quelques bêtises… Mon grand père m’apprenait à bricoler, à pécher… et le soir je retrouvais souvent dans mon assiette le gentil lapin que j’avais caressé le matin même, lol ! Bref, la vie à la campagne !
J’ai donc grandi dans cette ambiance mi-urbaine, où j’apprenais dans les livres, et mi-rurale, où je pouvais m’exercer sur le terrain.
Avec le temps… la vie… les méandres du destins me ramenaient toujours dans ce petit village, surtout lors des passages plus sombres et difficiles. Un véritable havre où j’eus l’occasion de passer quelques hivers rigoureux, pistant les animaux le matin, prenant chaque repas au feu de camp, et passant tout mon temps dans la nature. Ces techniques de survie que j’avais apprises plus jeune étaient devenues mon quotidien, j’ai donc naturellement évolué vers le bushcraft.
En fait, j’ai créé le magazine que j’aurais souhaité moi-même trouver en kiosques. Les débuts ont été assez solitaire mais l’équipe grandit rapidement, de sorte qu’aujourd’hui il y a 8 personnes qui ont contribué aux articles du numéro 2 !
Quels sont les thèmes abordés par B.A.M, et les rubriques récurrentes que le lecteur pourra retrouver ?
Vous trouverez surtout des techniques de vie sauvage, le magazine se voulant principalement pédagogique. Mais nous tenons aussi à ce que nos lecteurs apprennent sur les plantes et les animaux, il y a donc des fiches détaillées à ce sujet. Il y aussi un récit d’aventure (de la balade à l’expédition) ainsi que des tests et une nouvelle rubrique « le râââle de l’ours », destinée à donner quelques axes de réflexion quant à notre manière d’appréhender notre environnement.
A quel public s’adresse B.A.M ? Faut-il avoir déjà quelques notions ou est-il abordable rapidement?
B.A.M. s’adresse tout autant aux débutants qu’aux pratiquants confirmés. Nous tenons à démocratiser le bushcraft mais aussi à satisfaire ceux qui le connaissent déjà. Vous trouverez donc des choses adaptées aux différents niveaux, et chacun pourra explorer les possibilités de plus en plus complexes inhérentes à chaque technique.
Où peut-on trouver B.A.M ?
Pour l’instant le magazine est en vente sur le site officiel www.bushcraftattitude.fr ainsi que chez pyrene-bushcraft et azimut-nature. Nous comptons être bientôt présent dans les boutiques spécialisées outdoor mais manquons encore un peu de temps pour nous en occuper ;)
Ces derniers temps, la « survie » au sens « se préparer à une énorme catastrophe » connait un grand essor. Tu en penses quoi?
Je pense que tu parles du survivalisme, n’est-ce pas ? Si cela signifie se préparer à une quelconque fin du monde apocalyptique en amassant un maximum d’armes et de nourriture, je trouve la démarche égoïste et complètement irréaliste.
Cependant, il me semble que certains prônent un survivalisme beaucoup plus modéré, que l’on pourrait dire « résilient ». Si l’idée est alors de planter un potager, d’apprendre à chasser, pêcher, bricoler… d’installer des panneaux solaires et de minimiser son impact sur l’environnement, alors je trouve la démarche plutôt saine.
Une dernière précision à apporter?
Oui, j’aimerai remercier tout les gens qui nous soutiennent ainsi que tout nos lecteurs ! C’est grâce à vous tous que le premier numéro à si bien démarré. Nous sommes heureux de constater que ce magazine répond à un réel besoin de se rapprocher de nos forêt et nous ferons en sorte de répondre du mieux possible à vos attentes !
Merci à tous !
[hr]
Vous pouvez retrouver le magazine sur son site officiel, sa page Facebook et sur Twitter.
Pour finir voici un court-métrage : « Bushcraft Evolution » crée pour le lancement du magazine, mettant en scène un « homme des bois » par forcément très habile, mais qui finira par trouver solutions à ses problèmes :)